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Textes

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Des mots inspirés

 

La danse vers l'intérieur

Parce que tout au fond, au bout du fond, profondément dans la matière, au creux de l'ombre la plus sombre, de l'obscurité absolue, à la fin de l'infiniment petit, il y a...

Le rendez-vous.

l'Infini nous reliant.

Le rendez-vous. Avec soi.

Chaque mouvement ralenti prend tout son temps, infini.

Du plus intime à l'universel.

Du minuscule au tout.

L'infini nous reliant.

 

Mes voeux pour l'année 2023

 

Laisser mourir ce qui est appelé à mourir. Car pour qu'il y ait renaissance, il faut d'abord qu'il y ait mort.

Repousser la mort, la fuir, c'est empêcher la vie, l'évolution. C'est empêcher l'eau de couler. La mort est partout. Dans le jour qui s'éteint, dans la fleur qui se fâne.

Laisser mourir ce qui est appelé à mourir. Un projet, une relation, une croyance, une appartenance, une habitude, une partie de soi...

A tant vouloir retenir, on s'entoure d'essences moribondes.

Alors il s'agit de décrisper ces dix doigts qui s'agrippent dramatiquement à ce qu'on ne veut pas voir partir, changer, disparaître, évoluer.

Lâcher la prise.

Il s'agit de laisser vivre la mort.

Il s'agit de ne plus en avoir peur.

Honorer ce qu'elle promet de transformer, ce qui nous a tant apporté. Et laisser partir. Laisser partir.

Oser ressentir entièrement toutes les émotions qui s'éveillent en nous. Prendre le temps de vivre le deuil comme une période de sage transformation.

Et avancer... en sachant que la mort permet le vide.

Le vide appelle la Création.

La mort promet toujours la vie.

Pour cette nouvelle année, je vous souhaite de reconnaître et d'accepter avec honnêteté, courage et humilité ce qui est appelé à mourir,

Et de renaître à la vie à l'infini.

Vivifiante 2023!

 

L'éveil du Hamster

 

Il était une fois un hamster qui courait, courait vite et toujours sur sa roue.

Lors de sa première vie, un jour, il tomba dans un sommeil profond, une dépression à ce qu'on dit, et ne se réveilla pas.

 

Au cours de sa deuxième vie, un jour, alors qu'il semblait courir au meilleur de sa forme, il tomba mort. Crise cardiaque à ce qu'on dit.

 

Dans sa troisième vie, quel miracle lui prit, un jour, il décéléra. Et il remarqua que la roue aussi décélérait. Il constata alors que la roue ne tournait pas toute seule. Elle ne tournait pas sans lui. Alors, quelle audace lui prit, il s'arrêta.

Il regarda à gauche, puis à droite. Et il vit que s'il faisait un pas sur le côté, il n'était plus sur la roue. Alors, il le fit.

Il faisait tellement calme tout à coup. Il regarda encore autour de lui. Et il vit… sa cage. Il vit qu'il était en cage. Ses barreaux, il les avait déjà vus. Mais il n'avait jamais eu le temps d'approfondir la question. Il regardait donc sa condition quand son œil traversa les barreaux. Et ce qu'il comprit alors c'est que le monde n'était pas sa cage. Le monde était dehors, à perte de vue. La lumière ne venait pas de sa cage mais d'un soleil à l'extérieur. La paille sur laquelle il dormait, mangeait, vivait, n'était qu'un pâle et minuscule échantillon dévitalisé de vallées immenses et vertes à souhait. L'eau qu'il buvait ressemblait de loin, de très loin à l'eau qui jaillissait d'une terre qui avait l'air vachement sympa.

Il tourna sur lui-même et regarda ses quatre murs de barreaux.

Il commença à suffoquer, bouillonner, pleurer, hurler, se taire.

De l'angoisse, de la colère, de la tristesse, un sentiment d'injustice, d'impuissance.

Il regarda sa roue et...

La suite est à écrire.

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